Avec des "si".

Je replace ici un texte que j'avais publié sur mon site car je pense qu'il peut amener une certaine réflexion pour certains.

Je sais bien qu'avec des « si » on peut refaire le monde facilement, et pourtant n'y a-t-il pas certains « si » qui sont plus faciles que la réalité elle même ? Voyons voir :

Et si la vie était tout simplement quelque chose de léger, quelque chose que l'on ne doit pas prendre systématiquement au sérieux. Que se passerait-il alors sur notre façon de penser, sur la façon de voir les choses, sur la manière de réagir aux évènements qui jalonnent notre existence ?

Que se passerait-il vraiment si l'on adoptait cette idée, que la vie existe pour être vécue agréablement, que son but n'est pas de nous mettre à l'épreuve de la douleur, de la souffrance, mais qu'elle est là tout simplement pour être vécue le plus naturellement possible ?

Et si nous commencions à enseigner à nos enfants que la vie n'est pas un combat, mais un délice, que la vie n'est pas dure, mais facile,  que pour réussir dans la vie il n'est pas nécessaire d'être meilleur que son voisin, mais d'être soi tout simplement ?

Ce terme est un terme de choix, de condition, il évoque une hypothèse : « si ceci... alors cela... » ; Sans ce « si » pas de « cela ». A nous de choisir dans notre vie les « si » qui nous convienne le mieux. Si je choisis de vivre ma vie facilement, alors il y a peut-être des chances pour que ma vie soit facile et si je choisis de vivre ma vie difficilement, alors c'est sûr ma vie sera difficile...

Avec des « si » on peut vraiment changer le monde réel.
Peut-être même arriverons nous vraiment un jour à mettre Paris en bouteille. 

Tout à fait d'accord avec toi, mais oh combien difficile à mettre en oeuvre, quand on est confronté à la réalité.Le quotidien, les contraintes et les obligations financières sont là, et notre passé, nos croyances tenaces, même si elles sont conscientisées, nous empêchent de voir la vie du bon côté. C'est un travail de tout les jours, un travail de présence et d’accueil de nos peurs et de nos angoisses, mais quand on y arrive ouahou !! quelle paix.

Oui tu as raison, c'est un travail de vigilance au quotidien.
A mon avis ce qui le rend "difficile" à faire c'est notre vision de la "réalité".
En fait nous nous contraignons face à cette réalité, alors que peut-être c'est l'attitude inverse qu'il faudrait tenir : infléchir notre réalité dans le sens que nous souhaitons qu'elle prenne afin de ne plus être contraint...

C'est à ce moment là qu'il devient nécessaire de revoir notre copie concernant nos croyances, notre éducation, notre culture etc... Imaginer que l'on a peut-être besoin de remettre tous cela en cause entraîne forcément des peurs... D'où cette "difficulté" que l'on peut ressentir. Et comme tu le dis, lorsque l'on transcende ces peurs, la libération arrive.

je pense que ce travail doit se faire effectivement au moment de l'éducation de l'enfant ... lui apprendre que l'argent ne fait pas le bonheur, qu'il n'est pas nécessaire d'en avoir ou d'en gagner toujours plus pour pouvoir subvenir à des besoins simples qui ne sont pas dictées par la société de consommation ...
toutefois, je rejoins Claudinec quand elle parle des contraintes et des obligations financières au moment de la vie où l'on décide d'aller mieux ... et de changer de mode de vie. Pas évident lorsqu'on a un loyer ou un crédit immobilier, une voiture à crédit (car soyons clair, il est déjà difficile de joindre les deux bouts, alors mettre l'argent nécessaire à l'achat d'un véhicule sécurisant de coté aïe aïe aïe) ...
comment faire pour se retourner, lâcher prise sur la vie matérielle et le poids qu'elle pèse sur nos épaule ?
enfin, moi j'dis ça ...

je suis d'accord avec toi, tout démarre avec l'éducation... Et ce qui m'inquiète, c'est que les schémas éducatifs actuellement sont orientés plus fortement encore vers le "toujours plus"...

Je penses qu'en dehors de nos contraintes vitales (manger et dormir au chaud), beaucoup d'autres (sinon toutes) ne sont que superflues. Mais cela n'engage que moi